Le coucou chante
Les amoureux roucoulent
Le temps s'écoule
C'est l'heure du farniente.
Lorsque s'arrête l'horloge
Le temps va vers l'infini
Pour le repas on s'interroge
Où se trouve midi.
Les aiguilles narguent l'attente
Les voyageurs pestent contre le retard
Le train patiente
Que fait le chef de gare.
La pendule martèle les heures
Le passant martèle les pas
L'une sera à l'heure
L'autre pas.
Dans le silence de la nuit
Les aiguilles de la pendule
Arpentent le sommeil, sans bruit
Du dormeur somnambule.
La grande aiguille, la pente monte, monte, monte
L'amoureux, las, se tasse, tasse, tasse,
Elle arrive avec honte, honte, honte,
Enlacés, le retard s'efface, face, face, face.
Tic, tac à la grande horloge
Lorsqu'elle s'arrête on la remet à l'heure
Toc, toc, toc, inlassablement fait le cœur
Lorsqu'il s'arrête, la vie abroge.
Les heures s'entassent lentement
Le vieux se meurt doucement
L'héritier attend impatiemment
Le notaire est prêt sûrement.
L'horloge, emblème du temps
L'heure, emblème de la précision
Le temps, emblème de la vie
Lorsque tout s'arrête, c'est fini.