Toi seul, pouvais mesurer
L’intensité de ta souffrance
Toi seul, pouvais mesurer
Le degré de ta déchéance.
Tu gravissais ton calvaire
De plus en plus douloureux et sévère,
Poussé au maximum du supportable.
Après un refus d’assistance
Tu as pris conscience que l’issue brutale
Etait le seul remède fatal
Pour y remédier.
Une mort douce et sereine
Pouvait être conseillée
Sans être administrée.
Ton acte courageux était dès lors dicté
Aucun être ne pouvait prendre ta place.
Pour fuir ses responsabilités
On se retranche derrière des idéologies
Ou croyances d’un autre âge, utopie.
Aucun être parmi les bien pensants
Aucun être parmi les politiques
Chargés d’élaborer les lois
N’a vécu une telle détresse,
Tous sont incompétents
Pour décider au nom des dépendants
Pour des raisons d’âge et d’ignorance.
On est fier de prolonger l’espérance de vie
Mais de quelle vie parle-t-on ?
En a-t-on mesuré les conséquences ?
Non !
Si rien n’est fait, dans quelques années, il faudrait
Mobiliser près de la moitié de la population
Pour s’occuper des millions de dépendants
Dans des conditions vraiment humaines
Mais, il manquera toujours les moyens financiers.
Alerte ! Casse-gueule.