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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 18:06

Toi seul, pouvais mesurer

L’intensité de ta souffrance

Toi seul, pouvais mesurer

Le degré de ta déchéance.

Tu gravissais ton calvaire

De plus en plus douloureux et sévère,

Poussé au maximum du supportable.

Après un refus d’assistance

Tu as pris conscience que l’issue brutale

Etait le seul remède fatal

Pour y remédier.

Une mort douce et sereine

Pouvait être conseillée

Sans être administrée.

Ton acte courageux était dès lors dicté

Aucun être ne pouvait prendre ta place.

 

Pour fuir ses responsabilités

On se retranche derrière des idéologies

Ou croyances d’un autre âge, utopie.

Aucun être parmi les bien pensants

Aucun être parmi les politiques

Chargés d’élaborer les lois

N’a vécu une telle détresse,

Tous sont incompétents

Pour décider au nom des dépendants

Pour des raisons d’âge et d’ignorance.

On est fier de prolonger l’espérance de vie

Mais de quelle vie parle-t-on ?

En a-t-on mesuré les conséquences ?

Non !

Si rien n’est fait, dans quelques années, il faudrait

Mobiliser près de la moitié de la population

Pour s’occuper des millions de dépendants

Dans des conditions vraiment humaines

Mais, il manquera toujours les moyens financiers.

 

Alerte ! Casse-gueule.

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 17:55

                                   Nous sommes dans une impasse, au bout, c’est le mur. Le choc sera d’autant plus brutal, qu’on feint ignorer le problème.

Dernièrement, dans un article de la presse locale, je relève ceci : « Plus d’un tiers de la population française aura 65 ans en 2050 ». Mais, hélas ! Presque tous deviendront dépendants.

Si on considère que les enfants, les ados et autres jeunes de moins de 25 ans constituent un deuxième tiers, en générations actives, restera un petit tiers pour faire vivre le pays. Combien dans ce dernier petit tiers pourra-t-on recruter de personnes pour pourvoir en personnel formé à soigner humainement tous ces êtres dépendants, en supposant, que en plus, avoir assez d’établissements prêts à les accueillir, (jamais nous ne les aurons).

A cette heure où les personnels clament leur désespoir, surchargés de travail et toujours sur les nerfs. Une dame disait : « je dois faire la toilette à 35 résidents ». Que faut-il penser ? Il ne faut pas rêver, dans beaucoup de cas, il faudrait une employée pour deux résidents, alors ?

Que faire :

Alors que les caisses de retraites sont vides.

Alors que la sécurité sociale est de plus en plus déficitaire.

Alors que les remboursements sont de plus en plus réduits.

Alors que 7% des français ne peuvent se soigner.

Alors que tant de gens couchent dehors.

Alors que tant de gens mendient dans les rues.

Alors que la famine frappe à notre porte.

Comment pourrait-on ne plus traiter des êtres humains plus mal que des bêtes ?

Assez d’hypocrisie, le problème est insoluble.

Un seul remède : La mort librement consentie avant la dépendance.

On argue : croyance et idéologie, cela consiste à se donner bonne conscience.

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 10:57

C’est décidé, je veux mourir

Aidez-moi à y parvenir.

Le temps passe

De tout on se lasse,

Comme les vieilles choses

Les jeter on n’ose

Les garder, c’est les rejeter,

Seront déposée au grenier

A la longue oubliées.

 

C’est décidé, je veux mourir

Aidez-moi à y parvenir.

Après chaque génération

S’éloigne la considération

De l’encyclopédie qu’il pouvait être,

Cette espèce d’être

Passe au radoteur

Qui n’a plus d’auditeurs.

 

C’est décidé, je veux mourir

Aidez-moi à y parvenir.

Je ne veux pas être de ces vieilleries

Motifs de railleries

Que l’on avili

Au mépris de la personne affaiblie.

 

C’est décidé, je veux mourir

Aidez-moi à y parvenir.

Avant d’aller pourrir

En ces lieux de décomposition lente

Gérés par des gestionnaires avide de fric

Et des employés sadiques

Que la douleur des autres ne tourmente

 

C’est décidé, je veux mourir

Aidez-moi à y parvenir.

Ainsi en partant sereinement

Par un beau matin de printemps

C’est comme partir pour un voyage

Avec de la sérénité dans ses bagages

Après un au revoir

Sur le quai de la gare.

 

                 ADIEU.

Je pense simplement traduire là, ce qui se passe dans la tête de certaines personnes en déprime.

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 10:53

                        Il y a quelques temps, à la radio, la ministre du logement, emportée par sa fougue à la suite de l’annonce de la création de nouvelles places pour personnes entièrement dépendantes, se lance dans la promotion des maisons à 15 euros par mois. Tout le monde peut devenir propriétaire et se créer ainsi un patrimoine.

C’est être complètement coupé de la base et ne pas savoir comment on vit avec 1.000 euros et moins, par mois.

Quand au patrimoine légué aux enfants, parlons-en. La plus grande partie de ces parents finiront dans des mouroirs privés qui fleurissent dans l’hexagone. Or, ces maisons privées sont faites pour faire du chiffre comme on dit, dans le jargon commercial. En conséquence, des prix élevés pour des pensions de misère, personnel réduit pour cause de budget. Qu’à cela ne tienne, le patrimoine (la petite maison à 15 euros) est vite avalé. Pas grave, ensuite, on ponctionnera les enfants déjà dépourvus de leur héritage.

Dire, que ces maisons privées, chères, et au personnel insuffisant sont faites pour faire du fric, je n’ose.

Pendant des années, on prolonge inutilement la vie de morts-vivants. Que penser du nombre de visites, de soins, d’examens, d’opérations, pour lesquels je doute de leur efficacité puisque rien ne peut les ramener à la vie réelle. On ne peut même pas dire que c’est pour leur remonter le moral puisqu’ils n’ont plus conscience de rien.

Dire que le marché des vieux serait un marché juteux, je n’ose.

PS : les maisons à 15 euros par mois, seraient moins chères en les mettant à 0,625 euros par heure, peut-être que les chômeurs pourraient eux aussi se constituer un patrimoine.

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 10:21

A chaque génération, sa société

Elle est conditionnée par le progrès

Laissant de côté celle qui l’a vue naître

Pour une qui vient de naître.

 

Tout avance à grands pas

Et nous grands parents à tout petits pas

On devient vite le rebus de la société

Dont il est difficile de s’en débarrasser.

 

La famille se disperse dans la nation

Le travaille l’appelle en d’autres lieux

Voir sur d’autres continents, pour être mieux

Rançon de l’évolution.

 

Lorsque naissent les petits enfants

Joie des parents et des grands parents

Prés desquels on a recours

Pour la garde ; roue de secours.

 

Lorsque naissent les arrières petits enfants

C’est comme si on s’éloignait loin, très loin dans le temps

En agitant un mouchoir en signe d’adieu

Quelques larmes au coin des yeux

Ceux-là viendront peut être nous visiter

Comme on va voir des monuments de l’antiquité.

 

Vieillir, c’est mourir un peu chaque jour

C’est la perte progressive de la condition physique

C’est, glisser vers le rejet de l’opinion publique

C’est subir un isolement au grand jour

La route peut présenter des contours mais, jamais de demi-tours

Ni de sortie de secours.

 

S’installe comme une gangrène

L’absence de l’indispensable chaleur humaine.

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 10:37

                                   Le 14 Juin, venant annoncer son fameux plan pour les soins palliatifs, notre Président de la République a improvisé un monologue sur la vie et la mort. Emporté par son élan a déclaré : « On ne doit pas laisser mourir les gens comme des bêtes !... D’ailleurs, les bêtes sont des êtres humains ».

Bravo ! Mais le traitement n’est pas le même.

Exemple : Vous avez un brave petit toutou, qui en vieillissant se retrouve sur le flan, souffrant énormément et pour lequel on ne peut plus rien faire. Vite, chez le vétérinaire qui le pique mortellement pour abréger ses souffrances. On dit que c’est humain, que c’est un acte d’amour envers sa petite bête.

Pour l’être humain, dans les mêmes conditions, il en est tout autre, on va lui prolonger sa vie pour qu’il souffre plus longtemps.

En conclusion, il faudrait sans doute, naître humain et mourir bête.

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 20:20

 

                                    Le 13 Juin 2008, le Président de la République présente un plan de développement des soins palliatifs, financé par la franchise médicale, (une goutte d’eau).

Fort de ce qui me reste de mon enseignement religieux, je croyais béatement que la solidarité s’effectuait du riche vers le pauvre. Hélas ! Ce n’est pas cela, même pas du pauvre vers le malade, mais du malade pauvre vers le mort vivant. C’est sans doute la solidarité entre malades.

Et d’ajouter : « Une société qui ne sait pas respecter la mort, c’est une société qui ne sait pas respecter la vie ».

Mais, c’est quoi respecter la vie ou la mort ?

Le soir, au 19-20h de Fr3, on nous présente un malade pour qui on ne peut rien, « recroquevillé sur son lit de souffrance », et combien d’autre comme celui-là ? Est-ce une façon de respecter la vie ou la mort à maintenir ces gens en vie le plus longtemps possible à souffrir avant de mourir ?

Il faut accepter de ne pas poursuivre les docteurs qui donneraient le nécessaire pour mourir avant la dépendance aux personnes âgées qui en font la demande en ayant toute leur tête et même s’il le faut accompagnée par une attestation d’un proche.

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 19:55

 

                                   On nous impose une façon de mourir, le plus tard possible, malgré la souffrance, la dépendance, la déchéance et l’humiliation. La retarder au-delà du ridicule.

On nous impose le supplice de la mort lente.

Deux jugements récents, dont l’un condamne et l’autre acquitte (appel du Procureur), laissent à penser que dans le premier cas, on légalise la torture en France et dans le second cas, (sauf verdict différent en appel), on légaliserait l’euthanasie.

La mort doit devenir individuelle. Chacun doit décider du moment de sa mort (sauf accident bien imprévu).

Que craint-on ? Des suicides massifs ? Ils seront sans aucun doute justifiés par de multiples raisons. Ils sont déjà de plus en plus nombreux chez les personnes âgées.

D’une part toutes les douleurs ne pouvant être supprimées, d’autre part, l’appréhension à la dépendance qui est une forme de déshumanisation de la personne ou encore, l’impossibilité de se soigner à cause de la fameuse franchise, sans oublier certaines formes de racket qui se pratiquent, hélas ! Dans certains établissements. Déjà, un français sur sept ne se soigne plus.

Est-ce spectaculaire et doux à entendre dans un hôpital, une vieille dame hurler tuez-moi, tuez-moi, tellement elle souffrait ?

Donnons à ceux qui le demandent, le nécessaire pour mettre fin à leurs jours, au moment choisi par chacun d’eux. Sinon, on n’aura pas fini de voir des corps humains se balancer au bout d’une corde, de repêcher des cadavres dans les plans d’eau, de têtes trouées par des projectile d’armes à feu.

D’autre part, est-ce une forme de grandeur pour une nation d’avoir comme objectif, des millions de dépendants, d’avoir des milliers de centenaires, dont, à part quelques forces de la nature, sont des morts vivants ? Est-ce la grandeur d’une nation que d’avoir une jeunesse qui bat des records de désemparés, drogués et alcooliques ? Où est l’erreur ?


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2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 10:30

Ils sont des milliers et seront bientôt des millions habités par la hantise de leur fin de vie.
Tout est pensé, voir étudié, réalisé par des beaucoup plus jeunes. Donc, qui n'ont jamais été vieux et sont à mille lieues de ce qui se passe dans la tête de la personne âgée, Qu'elle soit dans un mouroir ou chez soi, clouée dans un fauteuil ou sur un lit, en ayant comme ciel un plafond. Ils croient tous savoir ce qu'elle désire. Or, même la personne qui soigne un vieux ne sait pas ce qu'il y a dans ce crâne, ne subit pas l'humiliation sous toutes ses formes, condamné à être infantilisé et à croupir en ce lieu mortel.
Une très grande majorité de ces personnes âgées, quelque soit leur pensée politique ou religieuse demande la mort avant la dépendance, tablant plus sur le réalisme que le surnaturel.
Lorsque l'on est jeune et en pleine forme, on ne peut pas penser que ce plaisir de vivre peut disparaître, et pourtant, il arrive sans crier: gare, tout le monde descend.
Penseur, essayez donc de les comprendre et donnez leur ce qu'ils demandent: la possibilité de mettre fin à leur vie avant la dépendance, c'est à dire, lorsqu'il n'y a plus de plaisir à vivre.

PS: paru dans la presse locale le 05-03-2008.

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2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 10:07
Avec la vieillesse, la vie va tant bien que mal
On ne le guérit plus, le mal
Au mieux, on le stabilise.
De nouveaux maux s'ajoutent aux précédents
Tout comme les ans
Et comme l'addition, font une somme.
L'être se démoralise
Le bateau fait eau de toute part,
C'est le désespoir.
Pour soulager sa souffrance
On voudrait la faire partager,
Pour cela, en parler
Mais les litanies n'intéressent personne
C'est comme une recette ratée d'avance
Aucune chance.

Lorsque vient la sénilité
C'est l'errance dans la cité
Comme la taupe sortie de son trou
N'a pas de garde-fou.

Les articulations craquent, coincent, crient
Comme la vieille grille rouillée du cimetière abandonné,
Prothèses et cannes pour se déplacer
Mais la colonne plie.

Déchets de la société
On rechine à les soigner
Deviennent des encombrants
Or, que fait-on des encombrants?
Ils sont portés à la déchetterie,
Ainsi disparaissent des êtres
Autrefois solides et chers
Solides comme des récifs bravant la tempête
Maintenant épaves gisant sous terre.

La vieillesse, c'est le mur qui s'écroule
Et la ruine, c'est l'isolement.
Les ruines en pierres se restaurent
Et prennent un nouvel essor,
Celles des êtres humains
Disparaissent sans lendemain
Parfois dans le dénuement.
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