Celui-ci, le 3 Août, un octogénaire, a tué sa femme atteinte de la maladie d'Alzhémer avant de mettre fin à ses jours.
Cet autre, le 6 Août, un homme de 74 ans aide sa femme de 70 ans qui voulait se suicider, dépressive et malade depuis longtemps. Il est mis en examen.
Cet autre encore, le 9 Octobre, un homme de 77 ans est soupçonné d'avoir tué sa femme de 78 ans, d'un coup de couteau et a tenté de se suicider. Il est mis en examen.
Dans ces deux derniers cas, il y aura sans doute un procés, jugés comme criminels. Pour leurs petits enfants, ils auront toujours dans la tête; notre grand père était un criminel. Ne risquent-ils pas de se mettre eux-mêmes au banc de la société? Alors que ces deux grands pères abandonnés,dans une situation insupportable ont voulu abréger les souffrances de leurs épouses. C'est un acte d'amour et de courage qui risque de se propager rapidement. Après tout, mieux vaut peut-être la prison à la dépendance?
Voyez ce chien sur le flanc, il gît, attendant la mort. Lisez dans son regard son appel pour mettre fin à ses souffrances. Les maîtres qui l'adorent, le portent chez le vétérinaire pour la piqûre qui met fin à ses jour. On dit que c'est humain.
Pour l'être humain qui n'a plus rien à espérer, qui souffre et demande la mort, (dans 5 à 10% des cas, certaines souffrances ne peuvent être soulagées). On lui prolonge sa vie, donc, souffrir plus longtemps, souffrances morales et physiques. Faudra-t-il en arriver à déposer des plaintes contre X, pour mauvais traitement et torture morale ou, physique?
Pour la contraception, on a légaliser la pilule. Pourquoi ne pas légaliser la pilule pour mourir avant la dépendance et la donner à ceux qui la demandent? On préférera peut-être nommer plus de juges dans les cours d'assises pour juger ces dangereux criminels?
Il faudra bien faire quelque chose de plus sérieux que des replâtrages sucessifs. Dans quelques années, ils seront des millions de malades de toutes sortes, dépendants. On ne pourra jamais assurer les soins. On ne pourra pas saigner davantage les malades pour soigner des morts vivants. Il faut faire le geste qui convient dès maintenant.
Paru dans la presse locale le 20-10-2007, mais amputé de la première partie.